A notre camarade Thierry Loyer, le bel hommage de Jean-Claude

, par udfo01

J’avais un camarade... Ainsi commençait une chanson que nous chantions quand nous étions jeunes. J’avais un camarade...

Ce midi j’avais rendez vous avec mon camarade du syndicat Force Ouvrière, Thierry Loyer, nous nous étions donné rendez-vous dans un Kebab à Oyonnax. Il devait, à 14 heures, me défendre bénévolement devant les Prud’hommes. Nous avons mangé, bu du vin de pichet. Il était optimiste pour mes petits soucis avec mon employeur, il me souriait de ses yeux bleu pâle pour me rassurer. J’avoue la tristesse au coeur que je ne lui avait pas toujours fait confiance, j’avais douté de lui devant l’avocat, les notables. Mais pendant ce repas il me semblait tout à fait sur de lui, il me racontait que le matin même il avait défendu bénévolement un ouvrier à Lyon. Il regrettait le manque de reconnaissance, souvent, des gens qu’ils défendait. "C’est comme ça.." Me dit-il, m’offrant de nouveau son sourire.

Son visage devint rouge, il s’écroula. Et puis…

Son départ fut si rapide, si peu de temps entre son grand sourire et ce masque définitif. On se demande ensuite comment on ose encore avoir des petits soucis.

Il s’appelait Thierry Loyer, il défendait bénévolement les ouvriers, les manoeuvres, les travailleurs et autres employés d’entretien qui n’étaient pas toujours très reconnaissants.

J’avais un camarade... Qui, une fois parti, est devenu mon camarade.