Prise de parole de l’Union Départementale FORCE OUVRIERE de l’Ain Jeudi 6 février 2020 à Bourg en Bresse

, par udfo01

Mes chers camarades, bien que les médias n’en parlent guère, la mobilisation pour le retrait de sa réforme des retraites se poursuit dans le pays sans s’arrêter. Il y a la grève chez les éboueurs et dans les centre d’incinération et de tri à Marseille et Paris. Plusieurs centrales de production d’électricité sont à l’arrêt. Lundi 20 000 avocats manifestaient à Paris, rejoints par des infirmières et des médecins libéraux, des experts comptables, des pilotes, hôtesses et stewards. Dans les lycées les grèves et les manifestations se multiplient dans le pays, de professeurs et de lycéens, contre les épreuves du bac au rabais et aussi pour l’arrêt des suppressions d’emplois, comme à Lalande et Quinet à B en B la semaine passée. Un nouveau sondage confirme que la majorité du pays est pour le retrait de sa réforme. Et rappelons que le Conseil d’Etat, composé de hauts fonctionnaires, a rendu un avis négatif sur le projet de loi en estimant qu’il cachait la vérité tant sur le financement que sur le montant futur des retraites. Ce gouvernement antisocial fait mine de ne pas entendre la colère du pays. Mais il perd son sang froid. Il a fait intervenir la police das plusieurs lycées pour réprimer nos enfants ! Des militants syndicalistes sont poursuivis et sanctionnés pour leur action syndicale, comme les responsables syndicaux des lycés et collèges du Puy de Dôme FO, FSU, CGT et Solidaires. Mme PENICAULT, ministre du travail et une grande partie de ses députés aux ordres sont allés jusqu’à voter contre une loi instaurant un congé supplémentaire pour le décès d’un enfant alors que même le MEDEF est prêt à l’accorder. Sur ce sujet MACRON a été obligé de désavouer sa ministre et sa majorité. Cela montre qu’il est inquiet de la colère qui monte dans le pays. Nous pouvons lui imposer de faire la même chose de son projet de loi retraites et le retirer ! La travail parlementaire sur la loi est engagé. Le gouvernement veut aboutir à une adoption en juin. Nous le savons tous, l’enjeu est de taille. Comme le dit le Conseil d’Etat, c’est une modification majeure du contrat social. C’est pour cela que nous sommes et nous restons déterminés ! C’est du rapport de forces que nous construisons et de lui seul que dépendra l’issue du projet de loi. Une nouvelle réunion intersyndicale nationale aura lieu en fin de journée et nous nous retrouverons demain à Bourg en Bresse pour discuter ensemble de nouvelles initiatives. Il faut frapper fort et, pourquoi pas, jusqu’à Paris, pour affirmer notre détermination. L’enjeu pour nous n’a pas changé. C’est pourquoi nous appelons à poursuivre les assemblées, les réunions, les discussions avec les salariés sur tous les lieux de travail pour discuter de la poursuite de la mobilisation et de la grève. C’est la seule façon de gagner et nous gagnerons, tous ensemble.