Grève illimitée à l’hôpital de Belley

, par udfo01

Une grève illimitée à été décidée le 29 avril dernier. Un service minimum a été mis en place, ce qui permet à l’hôpital de fonctionner normalement, sans impacter les patients. Seule une partie du personnel est gréviste, et sans surprise il s’agit des agents directement concernés par les mesures décidées lors du CTE (Comité Technique d’Établissement) du 15 février dernier qui prévoit de supprimer différents postes, à savoir : 6 au laboratoire, 1,5 et 0,8 en radiologie, 5 en chirurgie, 1 en pédiatrie, 1 en DIM (cotations) et 1 en ORL. Ces suppressions concernent aussi bien des agents de service que des infirmiers, secrétaires ou encore deux médecins ! Un membre du syndicat FO s’interroge sur les « réajustements et non pas licenciements » promis par Gilles Varin, presque ex-directeur de l’hôpital : « Il y aura six postes de laborantins supprimés, or un seul poste est à pourvoir à Chambéry ! Que vont devenir les cinq autres ? ». Inquiétude également pour la maternité, puisque le gynécologue détaché par l’hôpital de Chambéry partira, à sa demande, en septembre prochain. FO a boycotté le CTE de février parce qu’ils n’ont été informés de sa tenue que deux jours avant, alors que le délai légal est de quinze jours… Tout comme pour les commissions paritaires où les documents ont été transmis cinq jours avant, avec également un délai légal de deux semaines. « Le directeur a tout pouvoir, c’est tout sauf une démocratie ! » déplorent les membres du syndicat. Ils dénoncent une vision purement comptable de l’hôpital : « On se fout du patient, il n’est plus au cœur des préoccupations ! ». Ils regrettent de voir leurs conditions de travail se dégrader chaque jour davantage, ils parlent des pressions exercées sur le personnel qui entraînent de fait de nombreux arrêts maladies. Deux conseils disciplinaires ont eu lieu, ils ont abouti à une radiation et à une suspension temporaire, une situation inédite pour les employés ! Ils parlent de flux tendu dans les services avec du personnel qui cumule les heures supplémentaires. Le cas d’un agent est évoqué : 600 heures supplémentaires sur son compte temps, qui ne peuvent pas être récupérées ni être payées ! Il y a un important turn-over dans les services avec une perte rapide de motivation chez les jeunes diplômés. La plupart des agents en poste de longue date restent néanmoins motivés, investis dans leur travail et attaché à leur hôpital. « La direction en a joué… » déplorent-ils de concert. Ils sont très sceptiques en ce qui concerne les travaux de rénovation annoncés. Ils rappellent que le plan de redressement de février dernier est le quatrième depuis 2007 – 1.7 million d’économies à réaliser pour mémoire – et parient plutôt sur la construction du nouvel EHPAD laissant des locaux libres dans l’enceinte de l’hôpital…